L'œuvre raconte la naissance d’un espace imaginaire partagé. Elle ouvre l’espace virtuel aux corps du spectateur en mélangeant la captation d’une caméra volumétrique et du mapping. Ce chapitre fait partie de l'œuvre Heterotopia qui explore les espaces nous connectant à nos utopies. Ici on incarne un rêveur allongé sur son lit. Projeté au plafond un écran géant devient le miroir d’un imaginaire nocturne où l'on voit son propre corps flotter dans l’espace. Flottant dans un ciel de souvenir, notre corps parcourt des morceaux d’espaces et d'objets appartenant aux mémoires de Neon Minuit. Le sujet n’est plus l’objet vu à l’écran mais le rapport qu’on entretient avec lui. Les souvenirs sont traités esthétiquement en nuage de point. Découpé, sculpté, colorisé, le nuage devient un décor fantastique lié à notre réalité. Les couleurs évoquent une journée éclairée par un arc en ciel, un après-midi où le soleil devient les néons multicolores d’une mégalopole. Cette technique permet de reformuler visuellement le motif d’un inconscient, une matière intangible.