Le visage d’Antinoüs nous paraît encore familier aujourd’hui et est devenu, au sein de notre imaginaire collectif, un archétype de la beauté masculine tiré de la statuaire antique. Son histoire quasi-légendaire, mêlant véracité historique et faits mystérieux, nous laisse percevoir une des dernières survivances de récits mythologiques gréco-romains.
Les propos de Marguerite Yourcenar à cet égard sont très exhaustifs. Elle s’exprime, en tant qu’Hadrien à la première personne, en ces termes dans les Mémoires d’Hadrien : « L'art du portrait m'intéressait peu. Sitôt qu'il compta dans ma vie, l'art cessa d'être un luxe, devint une ressource, une forme de secours. J'ai imposé au monde cette image : il existe aujourd'hui plus de portraits de cet enfant que de n'importe quel homme illustre, de n'importe quelle reine ».
Dans cette oeuvre, Marjan explore un archétype artistique en le réinventant grâce au numérique et la technique du glitch art.