Une figure monumentale de pierre s’agenouille dans un abandon silencieux, son visage enveloppé d’un nuage évanescent qui se dissout dans l’air, tandis que de fins ruisseau de pluie descendent du ciel de son esprit. Cette image éthérée semble suspendue entre rêve et réalité, comme un paysage de l’âme piégée dans une serre secrète. Le contraste entre la masse solide de la sculpture et la délicatesse de la vapeur qui remplace son visage évoque la dualité de la condition humaine : force et fragilité, immuabilité et flux incessant d’émotions. Autour d’elle, les arbres et l’eau se courbent gracieusement, témoins silencieux de la douleur qui coule invisible aux yeux, mais aussi implacable que la pluie. C’est le cri de l’âme, une lamentation feutrée qui se dissout sans faire de bruit, un appel à la beauté mélancolique de l’isolement intérieur.