Caesura nous confronte à une temporalité circulaire, où s’amoncellent différents fragments extraits d’un flux vidéo, lui-même issu d’un documentaire sur l’espace, puis réunis en un même instant par un processus de composition. Nicolas applique ces à fragments une palette de couleurs qui évolue aussi au cours du temps. Il cherche ici à explorer les notions de cadrage et de hors champ.
Grâce à une illusion d’optique, il estompe les pourtours de cette composition animée. Pour ce faire, il copie la partie centrale de la composition. Cette partie reproduite se retrouve ensuite « greffée » de manière fragmentée sur les quatre côtés de l’image. Par ce principe, il « dissout » le hors champ, « surpasse » le format rectangulaire hérité des vidéos qu’il utilise comme sources. Présentée plusieurs fois côte à côte, une continuité des pixels va émerger selon une disposition en grille et sans espacement. Cette répétition va laisser transparaître un motif complexe et en mouvement, sans délimitation visible. Ce motif va me permettre de créer une boucle parfaite sans début ni fin. Caesura permet en somme à l’artiste d’explorer une « spatio-temporalité picturale »