L’exposition Tom Wesselmann présentée à l’hiver 2024-2025 à la Fondation Louis Vuitton célèbre le pop art, ce mouvement emblématique des années 1960 indissociable de la culture visuelle américaine. Rejetant les conventions traditionnelles de l’art, le pop art a redéfini les frontières de la création en rendant l’art indissociable de la vie quotidienne, intégrant des techniques industrielles, des matériaux préfabriqués et des objets issus de la consommation de masse. À travers des figures comme Andy Warhol et ses Campbell’s Soups ou Roy Lichtenstein et ses comics aux couleurs vibrantes, ce courant artistique a interrogé le statut de l’œuvre d’art tout en capturant l’esprit de son époque.
Cette question de la nature de l’œuvre d’art reste centrale aujourd’hui, notamment à travers l’art numérique, qui repousse les limites des processus créatifs grâce aux nouvelles technologies. Il n’y a donc rien de surprenant à voir l’art numérique se saisir de l’héritage du pop art, en adoptant des formes, couleurs et motifs souvent joyeux, parfois répétitifs, tout en s’inspirant des codes visuels de la grande distribution ou des objets du quotidien. Mais, à l’instar du pop art, derrière une apparente légèreté, ces œuvres interrogent également des problématiques plus profondes, comme notre rapport à la surconsommation ou l’omniprésence des technologies dans nos vies.
Ainsi, le pop art et l’art numérique dialoguent à travers les décennies, et nous aident à réinventer notre regard sur le monde contemporain.
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